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Date : 20030218

    Dossier : IMM-5447-01

Toronto (Ontario), le mardi 18 février 2003

EN PRÉSENCE DE MADAME LE JUGE TREMBLAY-LAMER          

ENTRE :

MOHAMMED HUMAYUN KABIR

demandeur

- et -

LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE l'IMMIGRATION

défendeur

ORDONNANCE

La demande de contrôle judiciaire est rejetée.

« Danièle Tremblay-Lamer »

Juge

Traduction certifiée conforme

Caroline Raymond, LL.L.


Date : 20030219

Dossier : IMM-5447-01

Référence neutre : 2003 CFPI 199

ENTRE :

                                                    MOHAMMED HUMAYUN KABIR

                                                                                                                                                      demandeur

                                                                              - et -

                                            LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE

L' IMMIGRATION

                                                                                                                                                        défendeur

                                                    MOTIFS DE L'ORDONNANCE

LE JUGE TREMBLAY-LAMER

[1]                 Il s'agit d'une demande de contrôle judiciaire de la décision de Mick Chong, un agent d'immigration au service de la Section d'Immigration du Haut-commissariat du Canada à Singapour, (l'agent des visas), portant la date du 31 octobre 2001, par laquelle il a refusé la demande de résidence permanente au Canada du demandeur.

[2]                 Le demandeur, Mohammed Humayun Kabir, est un citoyen du Bangladesh âgé de 33 ans.

[3]                 Il a fait une demande de résidence permanente à titre de demandeur indépendant en vue d'exercer la profession de comptable selon la Classification nationale des professions (CNP) 1111.2. L'agent des visas a fait subir une entrevue au demandeur le 29 octobre 2001. Au terme de cette entrevue, l'agent des visas a accordé 68 points d'appréciation au demandeur. Le demandeur s'est vu refuser le statut de résident permanent étant donné l'insuffisance des points d'appréciation.

[4]                 Le demandeur soutient que l'agent des visas a commis une erreur en ne lui accordant que 4 points d'appréciation au plan de la personnalité. Selon le demandeur, on aurait dû lui allouer pas moins de 6 points d'appréciation, ce qui constitue une moyenne dans cette catégorie.

[5]                 Lors de l'appréciation des qualités personnelles du demandeur, l'agent des visas a pris en compte les éléments suivants :

           a) le demandeur n'était jamais allé au Canada;

           b) le demandeur n'avait fait aucune recherche au Canada;

           c) le demandeur n'avait aucune stratégie sûre ou concrète de recherche d'emploi;

           d) le demandeur n'avait pas de solutions de rechange en cas d'imprévu;

           e) le demandeur était incapable de répondre à des questions simples reliées aux méthodes de comptabilité utilisées par les comptables canadiens;

           f) le demandeur a confirmé qu'il n'avait reçu aucun formation officielle en

           comptabilité ;

           g) le demandeur a confirmé qu'il n'avait fait aucun effort pour s'inscrire à des cours de perfectionnement professionnel depuis le dépôt de sa demande; et


           h) le demandeur n'avait pas commencé de cours de perfectionnement de langues depuis le dépôt de sa demande.

[6]                 À la lumière de tous ces éléments, l'agent des visas a tiré la conclusion suivante :

[traduction] A fait preuve de peu de motivation, d'esprit d'initiative ou d'ingéniosité en ce qui a trait à l'accès au marché du travail et l'établissement au Canada. L'immigrant éventuel s'est vu accorder 4 points d'appréciation au plan de la personnalité selon L'annexe 1 du Règlement sur l'immigration de1978.

Dossier de la demande, à la page 25.

[7]                 Le demandeur soutient que l'agent des visas a commis une erreur en établissant qu'il n'avait aucune stratégie concrète d'emploi ni de solutions de rechange en cas d'imprévu. Il indique qu'il avait une offre d'emploi d'un employeur canadien, plus précisément de Galaxy Alarm Systems Ltd. Donc, selon lui, la conclusion de l'agent des visas ne repose pas sur la preuve. Je ne suis pas d'accord.


[8]                 L'agent des visas a noté le fait que le demandeur avait reçu une offre d'emploi; toutefois, il ne s'agissait pas d'une offre d'emploi valide. De plus, des facteurs tels la recherche par le demandeur d'un emploi dans le marché du travail canadien ou son inscription à des cours de perfectionnement professionnel sont des considérations valables lorsqu'il s'agit d'apprécier la personnalité, même si le demandeur a reçu une offre d'emploi. Il a déjà été dit que la catégorie des qualités personnelles est une sorte de clause omnibus qui porte sur les chances du requérant de survivre économiquement. (Hussain c. Canada (Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration), [1997] A.C.F. no 37 (Q.L.)). Donc, le fait que le demandeur ait négligé d'examiner de plus près les possibilités d'emploi au Canada, ou qu'il n'ait pas fait de démarches pour améliorer ses compétences ou pour les faire valoir sur le marché du travail, sont des facteurs valables. L'agent des visas n'a pas commis d'erreur en tenant compte de ces facteurs et en les utilisant pour arriver à un résultat se situant en bas de la moyenne pour la catégorie personnalité.

[9]                 Le facteur des qualités personnelles et les points d'appréciation attribués à son égard relèvent entièrement du pouvoir discrétionnaire de l'agent des visas (Kompanets c. Canada (Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration), [2000] A.C.F. no 726 (Q.L.)). Pour autant que l'opinion de l'officier des visas soit raisonnable et ne soit ni abusive ni arbitraire, il n'y a aucun motif de contrôle judiciaire. Je suis d'avis que l'appréciation de l'agent des visas dans la présente affaire était raisonnable et que rien ne justifierait l'intervention de cette Cour.

[10]            Pour ces motifs, la présente demande de contrôle judiciaire est rejetée.

« Danièle Tremblay-Lamer »

Juge

Toronto (Ontario)

Le 19 février 2003.

Traduction certifiée conforme

Caroline Raymond, LL.L.


COUR FÉDÉ RALE DU CANADA

SECTION DE PREMIÈRE INSTANCE

           AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER

DOSSIER :                                                         IMM-5447-01

INTITULÉ :                                                        MOHAMMED HUMAYUN KABIR

c.

LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE

L'IMMIGRATION

LIEU DE L'AUDIENCE :                                Toronto (Ontario)

DATE DE L'AUDIENCE :                              le mardi18 février 2003   

MOTIFS DE L'ORDONNANCE :              le juge Tremblay-Lamer

DATE DES MOTIFS :                                     le mercredi 19 février 2003

COMPARUTIONS:

Les J. Hulka                                                          POUR LE DEMANDEUR                                 

Pamela Larmondin                                                POUR LE DÉFENDEUR

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER:

Les J. Hulka et Associés                                      POUR LE DEMANDEUR

Avocats                                                   

267 rue Pelissier

Bureau 500

Windsor (Ontario)

N9A 4K4

Morris Rosenberg

Sous-pocureur général du Canada                      POUR LE DÉFENDEUR

COUR FÉDÉ RALE DU CANADA


Date :20030219

   Dossier : IMM-5447-01

ENTRE :

MOHAMMED HUMAYIN KABIR

demandeur

- et -

LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉET DE L'IMMIGRATION

                      demandeur

                                                                                         

MOTIFS DE L'ORDONNANCE

                                                                                         

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